mercredi 13 mai 2015

Dans le centre historique de Porto


Aujourd'hui, notre première étape c'est la gare de Sao Bento. Il paraît que c'est le meilleur endroit pour commencer à découvrir Porto...

On fait quand même une halte "petit déjeuner" en route. Café, accompagné d'un incontournable, le "pastéis de nata". Une pâte feuilletée fine fine fine et une crème aux oeufs, pas un flan, pas une crème pâtissière non plus, à la texture fondante de chez fondante. Leur sort est réglé en 2 bouchées....



Halte qui nous permet aussi de regarder autour de nous... les gens, le trafic, les bus et les tramways... plutôt tranquilles, les immeubles... pas toujours en très bon état, aux façades souvent recouvertes d'azulejos, ces fameux carreaux de céramique bleus.















Ce sont d'ailleurs eux qui ont fait la renommée de la gare. Les murs de la salle des pas perdus en sont entièrement tapissés. Ils forment de grandes fresques qui évoquent les moments forts de la ville ou représentent des scènes de la vie portugaise traditionnelle. Une gare qui donne envie de rater son train...
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On remonte vers la rue Santa Catarina par celle du 31 Janvier qui monte, monte, monte... Une bonne occasion de faire des photos d'élettricos -les vieux trams électriques, quand ils montent, quand ils descendent, quand ils se croisent et même à l'arrêt...


La rue Santa Catarina est une belle rue piétonne avec plein d'immeubles de style art nouveau...

Le clou en étant le café Majestic, un haut lieu de la vie culturelle et artistique de la ville. Façade en marbre, motifs végétaux à gogo. A l'intérieur, banquettes et chaises en cuir travaillé, miroirs, dorures, colonnes, et bien sûr peintures au plafond... La rumeur dit même qu'une partie de Harry Potter à l'école des sorciers y aurait été écrite... Et le café y est bon !



Puis nos pas nous conduisent vers le marché du Bolhao. On s'attendait à quelque chose genre marché de la Bocquera à Barcelone et bien, pas du tout... Bien que classé monument historique, l'ensemble est plutôt délabré -il a fait l'objet d'un projet immobilier auquel les habitants se sont opposés-  et ne déborde pas vraiment d'activité...
En fait, le marché proprement dit n'est pas au niveau de la rue mais dans une grande cour intérieure, deux niveaux plus bas, entourée de galeries. Les étals du centre sont occupés mais pas ceux sous les arcades ou aux étages, dont l'accès est condamné... Au final, une ambiance de marché, certes, où tout est coloré, où çà sent bon les produits frais -légumes, poisson, charcuterie, pâtisserie... mais où il manque quelque chose... peut être parce que plus de visiteurs que de gens du quartiers venus remplir leur panier ?...







On peut aussi manger sur place... des classiques de la cuisine de Porto, poisson frais, cochon de lait, tripes... pour nous sardines et beignets de morue. Bons et vraiment pas cher !




Direction un autre incontournable de Porto ensuite... la librairie Lello. Il paraît que c'est une des plus belles du monde.
En entrant, la première chose qu'on remarque, c'est l'imposant escalier double en bois sculpté aux marches recouvertes d'un linoléum rouge éclatant. Sinon, verrières, vitraux, miroirs, éclairages contribuent à installer une atmosphère un peu irréelle. C'est vrai que c'est un bel endroit ! Ah oui, il y a aussi des livres du sol au plafond. Sur deux étages.










En sortant, on se dirige vers la tour des Clercs. 240 marches mais une vue panoramique sur Porto.
Le centre historique de la ville a beau ne pas être très grand, mine de rien, on marche depuis 9 heures ce matin et on commence à fatiguer... Une petite halte réparatrice s'impose... avant de visiter le Palais de la Bourse, majestueux temple des affaires d'une époque révolue... Mais entre le patio des Nations et le salon arabe, il y avait de quoi impressionner !


Puis nous repartons déambuler dans le quartier de la Ribeira avec son dédale de petites ruelles qui descendent vers les quais du Douro.





Beaucoup de tout petits commerce, parfois assez désuets, des artisans, une alternance d'immeubles mal entretenus, voire condamnés, et d'autres rénovés aux fenêtres fleuries, une ambiance tranquille. Ce qui nous étonne, c'est qu'il n'y a pas d'enfants, pas d'ados. D'ailleurs, depuis ce matin, nous n'avons vu aucune école, aucun collège ni lycée... Les familles auraient-elles massivement déserté le centre ville pour la périphérie ? Quoi qu'il en soit, le passant est témoin de la vie ordinaire des habitants du quartier... linge aux fenêtres, vives discussions sur le seuil des maisons...







Nous finissons par arriver sur les quais et là changement d'ambiance.... vendeurs de souvenirs, de croisières sur le Douro, rabatteurs pour les restaurants, pour les visites des chais... des terrasses de café pleines de monde...

Malgré tout, l'ensemble dégage un certain charme. La douceur de la lumière y est sans doute pour beaucoup... et le paysage est splendide. Soleil couchant sur le fleuve enjambé par le pont Dom Luis I, conçu par un élève de Eiffel, sur les chais en face... mais çà c'est pour demain !