mercredi 20 mai 2015

L'Alfama dans tous les sens

Flânerie matinale dans le dédale de ruelles de l'Alfama avec sa halte incontournable, le café et son pastéis de nata.


Le quartier se réveille doucement. Petites tâches du quotidien... les uns vont faire leurs courses, il y a plein de petites boutiques d'alimentation traditionnelles ou ouvertes quasiment 24h sur 24 et tenues par des Pakistanais.

D'autres discutent installés dans la rue ou sur les petites places, arrosent le trottoir devant chez eux pour créer un peu de fraîcheur.
Le linge glisse sur ce que nous on appelle des "marseillaises", ces fils qui coulissent entre deux maisons ou le long des façades.














Seules résonnent dans cette tranquillité les vibrations des premières rames de l'électrico 28, déjà pleines de touristes.



















Au programme de ce matin, le château de Sao Jorge.

De belvédères en escaliers, nous arrivons au pied des remparts devant un portail où un garde nous explique que non, ce n'est pas la bonne entrée et se lance dans un véritable sketch, croquis à l'appui,  pour nous remettre sur le bon chemin ! Il conclut en nous souhaitant une bonne route et ajoute "si vous vous trompez, tant pis pour vous" !
Citadelle plutôt que château, le lieu vaut surtout pour le panorama sur le Tage et la ville basse depuis la terrasse et sur tout Lisbonne depuis les chemins de ronde. En fait, c'est beaucoup comme çà à Lisbonne, aller d'un point de vue à un autre, avec à chaque fois une vue complètement différente, tout aussi saisissante, sans parler des variations de lumière... Au sommet d'une des tours, une curiosité : la chambre obscure, d'installation récente. Un ingénieux périscope capture en temps réel et sur 360° des images fugitives de la ville et les renvoie sur un écran parabolique. Tout çà de façon insoupçonnable....



Puis nous redescendons vers la ville basse avec un objectif : la Conserveira de Lisboa, soit LA conserverie de Lisbonne, vue et revue dans tous les reportages ou articles, rubrique "shopping". On s'attendait à quelque chose genre La Belle Illoise qui donne envie d'acheter le magasin. Et bien pas du tout ! Façade vieillotte, vitrines opaques... on passe devant sans s'en rendre compte...  Et dedans, c'est encore moins engageant.... éclairage parcimonieux, un comptoir qui fait le tour de la boutique, avec les conserves empilées derrière sur des étagères... Aucun accès aux produits... qu'on entrevoit tout juste. C'est peut être le temple des boites mais pas celui du merchandising ! Quant à l'accueil.... peu engageant !  On s'en va... Les supermarchés sont pleins de conserves de sardines ou de poulpes de toutes sortes !



Dans l'Alfama, finalement, le plus sympa, c'est d'aller sans but précis, au hasard des ruelles, parfois tellement étroites qu'on ne peut pas s'y croiser, de gravir des escaliers pour déboucher sur des petites places aux maisons recouvertes d'azulejos et aux fenêtres débordantes de géraniums, de sentir les odeurs de cuisine ou de lessive. Dans beaucoup de maisons, des travaux de restauration. Comme nous l'a expliqué Ana, le quartier avec ses constructions anciennes et étroites est invivable pour les familles qui vont d'installer en périphérie. Tous ces logements sont récupérés par des investisseurs qui les rénovent pour les louer aux touristes. Bon, vu le nombre de petits commerces en tous genres, il doit rester quand même pas mal de monde...